Présentation de la Biennale internationale Convergence(s) au CSV Verona
Enfants et parents jouent dans le complexe universitaire de Santa Marta, que nous avons rebaptisé ces jours-ci « Piazza Cemea », se pressant autour de tables recouvertes de matériaux, de formes et de cultures différentes. Nous sommes ici avec de nombreux organismes et associations, comme le Centre de services du volontariat de Vérone ; c'est dimanche, mais le trésorier et la directrice sont là, avec une équipe de jeunes opérateurs et bénévoles, participant activement à la 23e édition du Tocatì, le Festival du jeu de rue, qui anime tout Veronetta et remplit les rues, les places et les parcs de joueurs de tous âges dans une ambiance de rencontre et de partage.
Cinzia Brentari nous a immédiatement ouvert les portes et Alberto Speciale nous accueille avec gentillesse au siège du CSV Verona, en espérant que le choix du siège du CSV soit le signe d'une volonté d'approfondir la relation et en nous souhaitant bonne chance pour l'importante initiative que nous présentons devant des éducateurs, des enseignants, des responsables d'associations et des bénévoles : la Biennale internationale Convergence(s) pour l'Éducation Nouvelle, le festival international de l'éducation active qui tiendra sa 5e édition ici à Vérone, du 27 octobre au 2 novembre, réunissant des centaines d'éducateurs de 26 pays sur 4 continents.
Le thème central de Convergence(s) 2026 sera « Réhumaniser l'éducation », choisi pour réfléchir et échanger des pratiques éducatives afin de réagir aux processus toujours plus profonds d'exclusion, d' d'homogénéisation et de violence qui caractérisent les relations entre les États et les personnes et entraînent une régression des principes d'écoute, de solidarité et de coopération essentiels à une éducation émancipatrice, c'est-à-dire capable de réaliser le mandat constitutionnel consistant à supprimer les obstacles au plein épanouissement de la personnalité et à la pleine participation à la vie sociale de la collectivité.
Une rencontre à Vérone
Diego Caloi, membre du comité directeur de l'AGA (l’Association pour les Jeux antiques qui organise chaque annè le Tocati), est également convaincu qu'une collaboration plus importante et continue sera possible et souhaitable, étant donné qu'il existe un lien étroit entre le jeu et l'éducation humanisante et émancipatrice ; tous deux construisent des communautés capables de se réunir autour d'expériences aussi profondes que simples, reliant les savoirs et les générations par le biais de la relation et de la confrontation.
Convergence(s) est promu par 26 associations éducatives, dont 3 réseaux internationaux - FICEMEA, FIMEM et LIEN - et a idéalement relancé la grande alliance éducative qui, en 1921, après l'immense tragédie de la guerre, a vu des éducateurs et éducatrices du monde entier s'unir pour fonder une éducation qui promeuve la paix et la coexistence mutuelle.
Aujourd'hui encore, nous ressentons fortement ce besoin, qu'il convient de réaffirmer avec encore plus de force afin d'éviter que l'éducation ne soit au contraire utilisée pour inculquer des idées de domination, de hiérarchie entre les origines et les cultures, d'exclusion des minorités et de criminalisation du débat.
C'est dans cette optique que s'inscrit le message de Mao Valpiana, président du Mouvement non-violent, qui, rappelant l'enseignement de Capitini, a souhaité construire un véritable partenariat afin de donner une place aux valeurs et aux pratiques de la non-violence au sein de la Biennale et de renforcer une pédagogie démocratique et solidaire, basée sur l'apprentissage actif et l'implication, pour une ouverture à la rencontre profonde avec l'autre, sans domination et sans violence.
Le Pôle européen de la connaissance, un important réseau d'écoles qui conçoit et organise en permanence des formations pour sensibiliser les enseignants à leur rôle social, avec plus de 4 000 écoles en Italie et dans le monde ; le Mouvement de coopération éducative, membre de la FIMEM, qui diffuse les méthodologies de Freinet dans les écoles, et la Fédération italienne des CEMEA, qui, aux côtés et en dehors de l'école, pratique et diffuse l'éducation active dans les contextes de vie et de soins, sont les trois organismes qui ont pris la responsabilité de poursuivre l'organisation de Convergence(s) 2026.
Mais ils ne sont pas seuls, la municipalité de Vérone est partenaire et soutient cette initiative, qui sera accueillie à la Gran Guardia, avec l'adjoint La Paglia en première ligne, mais avec tous les services impliqués et unis pour faire de cet événement un rendez-vous de toute la ville avec des idées, des pratiques et des réflexions sur l'éducation qui renforcent les liens au sein des communautés, rassemblent les générations, libèrent le potentiel des élèves et des jeunes, et qui donnent une nouvelle vitalité aux contextes éducatifs.
À partir d'aujourd'hui commence un parcours fait de rencontres, de confrontations, d'initiatives de formation ouvertes aux bénévoles, aux éducateurs, aux enseignants et aux parents, avec un objectif déterminé et pacifique : réhumaniser l'éducation.
Claudio Tosi, secrétaire de la Fit Cemea